Ivan Zinberg n’est pas seulement écrivain dans la vie professionnelle, il est également capitaine de police. Alors soyez donc sûrs et certains qu’au niveau procédural des enquêtes policières, rien ne sera laissé au hasard et la justesse des détails sera absolument appréciable.
« Matière noire » reprend deux enquêtes qui, aux premiers abords, ne se rejoignent pas : d’une part, celle concernant Inès Ouari qui a mystérieusement disparu à la sortie d’une boîte de nuit et d’autre part, celle sur Marion Testud, une joggeuse qui n’est pas rentrée de son running matinal. Chacun de ces deux dossiers occupe des individus très différents : d’un côté, Karim Bekkouche, chef de la BAC de Saint-Etienne, ami d’enfance de la mère de la disparue et de l’autre, Jacques Canovas, journaliste pour Crimes Hebdo et ancien des Renseignements généraux. D’un bout à l’autre du pays, les pistes vont s’entremêler…
Ces enquêtes policières m’ont très vite happée. La façon dont le récit est construit, comme dans les polars « classiques », à l’ancienne, m’a directement plu. Le rythme est très soutenu et malgré près de 500 pages, on ne s’y ennuie pas une seule seconde.
Ce roman très immersif est tellement réaliste que le lecteur a l’impression de se retrouver face à de vrais faits divers. Finement fignolée, l’histoire est captivante et addictive.
Les deux personnages principaux, Karim et Jacques, sont aux antipodes l’un de l’autre mais leur mission commune, retrouver le ou les coupables, sont bourrés d’humanité et attachants. Je n’ai vraiment pas eu envie de les quitter d’ailleurs.
Un autre élément beaucoup aimé est le fait que l’auteur reprend, tout au long du livre, beaucoup de références au sujet d’anciennes affaires criminelles. Bref, j’ai passé un très bon moment de lecture! Celui-ci m’a, en tout cas, convaincue de découvrir les précédents bouquins de l’auteur mais également ses prochains. D’ailleurs, le nouveau sort bientôt, toujours aux Editions Harper Collins, le 11 octobre prochain, sous le titre « Au commencement ».