The Lemon Grove, ou Mauvaise vie en français, est un roman plutôt court, au style très fluide et au vocabulaire très imagé. L'histoire n'a rien d'exceptionnel : on suit majoritairement l'histoire de deux potes, une étudiante et un jeune homme plus âgé. Ils sortent, ils boivent (beaucoup) trop, ils prennent de la drogue, ils baisent à droite et à gauche. C'est un peu Skins version livre et avec beaucoup moins de personnages.
Les personnages sont particuliers. Le problème réside dans le fait que je n'ai pas su s'il fallait les détester ou les aimer. Millie, le personnage principal, a une histoire personnelle assez attendrissante mais je n'ai pu m’empêcher de me dire qu'elle était vraiment conne. Elle a une vision du sexe à vomir. elle prend des décisions toutes plus stupides les unes que les autres et pour son pote Jamie, c'est à peu près la même chose.
Le roman tourne en rond, on assiste toujours au défilé incessant de pubs, de boîtes de nuit, de putes, de coke, de cigarettes et de pintes. C'est rigolo au début mais rapidement, on se lasse. Les scènes de sexe sont vraiment mal écrites, j'ai quelques fois été mal à l'aise à cause du côté malsain des relations et trop de sexe tue le sexe.
D'une façon générale, l'intrigue n'est pas très prenante, on ne sait pas vraiment où l'auteur souhaite aller. Pas de suspens - rien.
Cependant, le style est très fluide, le langage correspond bien à celui de cette génération et certains passages sont très biens. On s'attache à certains aspects des personnages et par moment, on les apprécie vraiment. J'ai été agréablement surprise par la fin, ce qui m'a empêchée de mettre une mauvaise note à ce roman.
Ce n'est clairement pas le roman de l'année mais ça se lit.