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Ne jamais juger un livre à sa (quatrième de) couverture
Connaissant les éditions du Chat Noir depuis quelques années déjà – j’y ai d’ailleurs découvert Les larmes rouges de Georgia Caldera –, j’avais remarqué la trilogie Néachronical de Jean Vigne grâce à ses trois couvertures qui, il faut bien l’avouer, sont superbes !
A l’époque cependant, j’ai renoncé à un tel achat car le synopsis me semblait un peu ado. Une jeune femme de 20 ans, qui en a 15 dans sa tête, retourne au lycée et se voit confrontée à des phénomènes pour le moins étranges ? Très peu pour moi !
Je me rends compte que je me méfie un peu des ouvrages d’urban fantasy. Mes lectures en la matière m’ont pour la plupart déçue : beaucoup empruntent le chemin de la romance niaise et ennuyeuse au possible – alors que ce n’était pas annoncé comme tel au début – ou s’embourbent dans une intrigue de plus en plus farfelue, au point d’en perdre tout leur sens.
Et pourtant, lorsque c’est bien mené, bien construit, c’est un pur régal ! C’est la raison pour laquelle je me suis finalement laissé convaincre par le responsable du stand des éditions du Chat Noir, à l’occasion de la Foire du Livre de Bruxelles, qui m’en a appris plus sur la trilogie Néachronical. Pour mon plus grand bonheur et bientôt le vôtre, j’espère.
Glauque, sombre et loufoque
J’ai débuté cette lecture accompagnée de Néa, qui refait son apparition après 5 ans d’absence dont elle n’a aucun souvenir, situation somme toute classique pour de l’urban fantasy, voire même pour de la fantasy tout court. J’ai alors craint qu’après le choc de son retour, l’action ne retombe comme un soufflé, mais pas du tout ! Je me suis vite sentie embarquée dans une série d’évènements plus mystérieux les uns que les autres, se répétant parfois. Un schéma qui n’a pas manqué de m’intriguer, chaque boucle apportant son lot de révélations.
En parallèle, je suivais Juliette, gamine de 13 ans dont la vie a soudain basculé à la suite d’un kidnapping. Je ne vous en dirai pas plus à ce sujet, mais certains moments qui lui étaient consacrés m’ont semblé un peu tirés en longueur. Ce n’est toutefois qu’une petite ombre au tableau dans le déroulement de l’histoire, menée tambour battant par l’auteur.
Doté d’une plume acérée et d’un humour noir décapant, Jean Vigne a su me surprendre par le ton décalé de ce récit peu conventionnel. Il a également pris soin de laisser de multiples indices sur le passé de Néa, qui ont fait naître plus de questions qu’ils n’ont offert de réponses.
Quant à Bezan et sa bande, ils m’ont tous paru un tantinet trop « méchants » pour être totalement crédibles, dommage !
Une fin… qui m’a laissée sur ma faim !
Si ce premier volet n’est pas un coup de cœur – honnêtement, il s’en est fallu de peu –, c’est avant tout parce que j’ai compris assez rapidement ce qui s’était passé durant ces 5 années. Or, l’auteur a souhaité garder cela secret jusqu’aux dernières pages, ce qui m’a quelque peu frustrée. De plus, on ignore toujours les raisons de la « transformation » de Néa, aspect de l’histoire réservé au second tome que je m’apprête à dévorer sans plus tarder !