Que la lecture de ce livre m’aura été pénible ! Et ce, autant sur le fond que sur la forme.
Parlons de la forme, tout d’abord. J’ai beaucoup de mal avec ce style qui consiste à faire l’impasse sur les dialogues classiques et à les fondre dans la narration. Personnellement, je trouve que les dialogues permettent d’aérer un texte, de le faire respirer, de le rendre plus vivant. Quand ils sont intégrés au récit à proprement parler, le risque que ce dernier devienne indigeste est grand ; si l’histoire n’est pas solide et irréprochable, l’écueil ne peut alors être évité. Malheureusement pour l’auteur, l’histoire de Métamorphoses est loin de l’être, solide et irréprochable.
En effet, l’histoire d’Alix et d’Alban, son demi-frère fraichement converti à l’islam et qu’elle soupçonne de s’être radicalisé et d’ourdir de funestes exactions, n’a, à aucun moment, suscité mon intérêt. Le livre m’est tombé des mains à plusieurs reprises et j’ai mis pas moins d’une semaine pour venir à bout de ses 336 pages, contre deux jours en temps normal pour un roman de cette taille.
Mis à part le fait que ce roman est ancré dans l’actualité tragique de ces derniers mois, je ne vois vraiment pas ce qui justifie sa sélection pour le Prix 2016 du meilleur roman des lecteurs de Points. Dispensable.