En voyage à Genève, San Antonio, dès l'aéroport tombe sur un cadavre, celui du préposé aux bagages, mais n'étant pas du coin, laisse les autorités helvètes s'occuper du macchabée. Puis, intrigué par une étrange valise, il la suit, se fait repérer et se retrouve dans une nouvelle histoire, un sac de noeuds ou de serpents puisque nombreux sont-ils de ce genre à fréquenter les pages de ce volume. Par hasard, San Antonio rencontre la délicieuse Marie-Marie, celle pour qui il pourrait bien renoncer à pas mal de ses habitudes...
Je profite d'une disette en nouveautés ou au moins d'un manque d'attrait pour icelles -sauf celles qui précèdent cet article et celles qui le suivent, of course- pour me (re)faire des classiques. Bon, certes, on n'est pas dans Molière, Marivaux ou Balzac voire Proust et d'aucuns ne qualifieraient pas les San Antonio de classiques, mais arrêtez-moi si j'me goure, San Antonio, c'en est bien du classique, non ?
Que dire, que dire ? Si ce n'est que lire un Frédéric Dard de temps en temps, ça ne fait pas de mal. C'est même tout le contraire, ça détend les zygomatiques, ça permet de renouer avec une langue absolument magique et fleurie, argotique et inventive. Alors deux à la suite, vous imaginez la gymnastique faciale...
Les enquêtes finalement, je m'en moque, ce qui me plaît le plus, ce sont les saillies de l'auteur, ses digressions et les rapports que tous ses personnages entretiennent entre eux. Et là, je suis aux anges, je ris, je savoure, je me gausse... Rien à dire San Antonio, c'est du classique, du (pas) sérieux.