Meurtres dans le sanctuaire, C.L. Grace, 10/18 (traduit par Founi Guiramand)
1471, Angleterre, les York viennent tout juste de gagner la guerre des Deux-Roses contre les Lancaster. La période est troublée, violente. A Canterbury, des meurtres par empoisonnement inquiètent les autorités. Kathryn Swinbrooke, médecin apothicaire, aidée par Colum Murtagh mandaté par le roi, va se retrouver mêlée à l’enquête.
Ce que je craignais être un livre un peu abscons, parce que j’avoue mes piètres connaissances ès Moyen-Age anglais, s’est révélé passionnant et difficile à quitter.
La période est formidablement représentée : les rues grouillantes et sales de la ville, les marchés où se croisent les mendiants, les commerçants, les domestiques, et parfois des plus aisés. La majorité de la population tente de survivre : les vols, agressions, la prostitution sont le quotidien ; et une autre partie est riche, vit dans le luxe. Kathryn est entre les deux : elle soigne les pauvres comme les riches, tente d’oublier son mari disparu dans la guerre qui vient de se finir. Secondée par l’inénarrable Thomasina, elle apporte réconfort et soin.
L’intrigue tourne autour du tombeau de Thomas Becket et des vers de Geoffrey Chaucer, deux noms que je connais sans pouvoir vraiment en dire plus. Mais cela ne m’a pas gêné dans ma lecture, car C.L. Grace explique bien. Il bâtit son récit en ménageant le suspense et en dessinant des portraits de personnes attachantes, un peu mystérieuses, secrètes.
C.L Grace est le pseudonyme de Paul C. Doherty et ce roman est le premier de la série avec Kathryn Swinbrooke.