Mille jours en Toscane est une œuvre en partie autobiographique. Marlena de Blasi, auteure de trois récits et de deux livres de cuisine, raconte des bribes de son histoire, tout en évoquant des personnages ficitfs inspirés de son entourage.
Un beau jour, Marlena et son époux Fernando décident de changer de vie du tout au tout. Ils quittent alors Venise pour s'installer dans un petit village toscan où ils sont accueillis à bras ouverts par la commmunauté. Commence alors une année d'échanges riches et authentiques, où la gastronomie typique et l'amitié occupent une place de choix. Promenades dans la nature, vendanges, récolte des olives… « Le déjeuner et le dîner représentent ici une forme de messe qui serait dite deux fois par jour. » (p. 178)
C'est un pur régal d'évoluer dans la campagne toscane et de goûter aux spécialités culinaires de San Casciano même si ce n'est qu'à travers mots. Plaisir des mots qui peut facilement se décliner en plaisir des papilles puisque tous les chapitres ou presque s'achèvent par une recette, sans parler de toutes celles qui sont évoquées au fil des pages et qui mettent l'eau à la bouche !
Marlena et Fernando adoptent un mode de vie quasiment ancestral et renouent avec les plaisirs simples.Et je les envie… « Je crois que j'apprends ici à vivre agréablement, peu importe si j'ai peu ou beaucoup à ma disposition. L'approche est essentiellement la même. Ce qu'il faut, c'est redéfinir la notion d'abondance, qui peut être un litre d'huile fraîchement pressée. » (p. 180)
Ici, ce n'est pas l'intrigue qui prime mais la douce atmosphère villageoise et le parfum de la cuisine d'antan… Marlena s'exprime volontiers en italien et la présence de cette belle langue chantante ajoute encore au charme du récit.
La cuisine comme thérapie, j'applaudis : « Et toujours comme vous, elle a cru qu'une bonne miche de pain, confectionnée de ses mains, aidait à résoudre bien des problèmes. »