Voici un roman post-apocalyptique intéressant dans sa structure avec ses 192 paragraphes (ou strophes (sic) pour ceux qui y voient de la poésie !?) répartis en 3 chapitres. Cette dystopie relate les mésaventures et autres péripéties d’un groupe hétéroclite ayant réchappé à on ne sait quelle catastrophe qui pérégrine tant bien que mal dans un Paris dévasté et au-delà. Si le langage a périclité et s’ils se remémorent les conseils du Vioque, un ancêtre, dépositaire du savoir tout au long de leurs déplacements, ces rescapés passent leur temps à la recherche de nourriture ou bien à forniquer et ce, peu importe leurs appétences sexuelles (!?), tout en affrontant des groupes hostiles. Si c’est sympa à lire car court (moins de 80 pages), on repassera pour l’originalité, car depuis « Ravage » de Barjavel, « Niourk » de Stefan Wul ou bien « La route » de Cormac McCarthy, il n’y a rien de nouveau sous le soleil du roman d’anticipation hormis la structure et le fait que les protagonistes s’accouplent très souvent pour passer le temps. Je concède toutefois que ce n’est pas désagréable à lire car en une soirée c’est bouclé et la fin, mi nihiliste, mi onirique est assez bien trouvée. Mais de là à en faire un classique du genre, il ne faut pas non plus exagérer !