Mort d'un jardinier
Fiche technique
Auteur :
Lucien SuelGenre : RomanDate de publication (France) : 6 novembre 2008Langue d'origine : FrançaisParution France : 6 novembre 2008Éditeur :
La Table RondeISBN : 9782710330929, 9782070422913, 9782710330929Résumé : Tu récoltes ce que tu as semé, tu commences par le rouge et le vert, premiers radis, premières laitues, gotte jaune d'or ou reine de mai, d'abord des feuilles tendres comme du papier de soie, presque transparentes puis qui bouclent comme des oreilles, d'un vert moyen qui s'approfondit encore à l'extérieur alors que le coeur de la salade enfle et blanchit, un coeur qu'on peut arracher aussitôt avec les dents et croquer naturellement dans le jardin en l'assaisonnant avec une tige de jeune échalote, tu t'accroupis devant les cosses de petits pois à disputer aux ramiers, tu passes une matinée à arracher et préparer les poireaux repiqués l'an passé en juillet qui ont poussé à travers l'hiver» Le narrateur de ce roman s'adresse à un homme au travail dans l'espace clos de son jardin. Un accident cardiaque frappe le jardinier. Dès lors, un flot traverse sa conscience. Images, sons, odeurs, souvenirs, réminiscences littéraires et musicales, sensations, visions se succèdent et s'entremêlent tandis qu'il s'éloigne, au fil du temps et des mots, des êtres qu'il a aimés.Lucien Suel est né en 1948 dans les Flandres artésiennes où il vit toujours. Éditeur des revues The Starscrewer, consacré à la poésie de la Beat Génération, puis La Moue de Veau, magazine «dada punk», il anime aujourd'hui la Station Underground d'Émerveillement Littéraire et le blog Silo. Il a publié de nombreux ouvrages de poésie.Extrait du livre :Tu sors de la maison sur la terrasse pavée, tu montes ; l'allée serpente entre les plantes vivaces exposées au sud, tu te baisses un peu, tête penchée pour passer sous la vigne qui traverse le chemin en hauteur et s'enfile ensuite sous la gouttière en pvc, le long du toit de tuiles flamandes rouges, ton regard au niveau du toit effleure la mousse amalgamée en boules vert foncé collées sur quelques tuiles, la base de la cheminée recouverte de taches de lichen, tu sens l'air matinal, vent d'ouest froid qui rougit les oreilles et les brûle, tu descends un peu plus ton b