C'est mitigée que je referme ce roman. L'histoire de base est vraiment originale, le côté fantastique ne s'exprimant pas au travers de quelque chose de beau, de féérique ou encore d'attachant, mais plutôt par le biais de quelque chose de brutal, de sanguinaire. L'histoire prend également sa source dans la mythologie orientale, et c'est intéressant. Et c'est ce point qui sauve le roman.
Ce dernier pêche sur de nombreux autres sujets et le fait qu'il soit long les renforce. On s'attache peu à l'héroïne (et avoir environ 400 pages où elle se plaint n'aide pas franchement). Il y a carrément des passages sur elle qui ne sont pas crédibles, comme son blog. Outre son inutilité, il est en total incohérence avec ce qu'elle est. Pourquoi la faire écrire dans un langage sms aussi incompréhensible alors que c'est une fille douée, vive, et qui s'inscrit à des cours de GREC ANCIEN ?
Sinon, et c'est le point qui m'a le plus chagriné, voir mis en colère, c'est l'inexactitude de ce que rapporte l'auteure : sa vision des assistantes sociales (qu'elle nomme même assistanCE sociale), quand on est soi-même à un mois de l'être, est révoltante. Un minimum de documentation sur le sujet aurait pu éviter ces affirmations douteuses qui m'ont donné envie de jeter le roman par la fenêtre. La même chose pour le conseiller d'orientation/d'éducation : un même terme pour deux choses différentes, en lui donnant des missions qui ne sont pas du tout de son ressort. Ca nuit à la cohérence et à la crédibilité du roman.
Je pense que si je tombe sur le tome 2 je le lirais, parce que vraiment l'histoire de base est bien, on a envie de savoir. Mais l'auteure aurait gagné à synthétiser son propos en 300 pages, pour éviter les longueurs et les lourdeurs. Et surtout, même s'il est trop tard car c'est imprimé, il FAUT que son regard change sur les assistants de service social ...
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