Naissance d'un syndicalisme étudiant
Fiche technique
Auteur :
Robi MorderGenre : EssaiDate de publication (pays d'origine) : Parution France : mai 2006Éditeur :
Editions SyllepseISBN : 9782849501009Résumé : Peu connue du grand public, la charte de Grenoble est une référence majeurepour des millions de jeunes qui sont passés par le syndicalisme étudiant.Quelle est la part du mythe ? Comment a-t-elle été élaborée ? Ce syndicalismenaissant est-il nouveauté ou réinvention ? Autant de questions auxquellesdes chercheurs et des acteurs de l'époque essayent de répondre danscet ouvrage, illustré par des documents d'époque.Après la Libération une génération d'étudiants résistants investit la « vieillemaison » d'une mission syndicale. Tout comme 40 ans auparavant la CGTavait adopté la charte d'Amiens, c'est à Grenoble que les délégués des étudiantsde France, en avril 1946, votent la Charte de Grenoble, marquant la naissanced'un nouveau syndicalisme étudiant, qui définit l'étudiant comme unjeune travailleur intellectuel, ayant des « droits et devoirs ». C'est au nom dela charte qu'a été obtenue la Sécurité sociale étudiante, revendiqué un« présalaire » étudiant (ou allocation d'études), et qu'en 1956 l'UNEF s'estimpliquée au fur et à mesure contre la politique algérienne du gouvernementfrançais.Les étudiants sont à peine 100 000 à la Libération. Il est vrai qu'aujourd'huile chiffre de deux millions est bien dépassé. Près de quatre fois plus que lesagriculteurs, mais le nombre n'explique pas tout. Depuis 1947, ces jeunes ontmarqué à plusieurs reprises la vie politique de la France : opposition à laguerre d'Algérie, Mai 68, mouvement contre la réforme Devaquet? Au-delàde ces mobilisations ponctuelles, les étudiants s'organisent en acteur collectif,en «mouvement» dans de nombreuses sphères qui, parfois s'entremêlent :syndicale, associative, politique, confessionnelle, mutualiste, culturelle,sportive.La charte de Grenoble est une page essentielle de l?histoire du syndicalisme?