Je n’ai pas mes notes sous les yeux, mais pour résumer, je dirais qu’il s’agit d’une synthèse à vocation vulgarisatrice assez intéressante, d’une part grâce aux enseignements qu’elle apporte sur une Préhistoire méconnue, ses exploits et limitations (et comment les deux s’articulent), et d’autre part grâce à tout un tas de réflexions sur le progrès et ses conditions. Par exemple, la dialectique du progrès, entre l’appropriation du pouvoir et du savoir par une caste, facteur de stagnation, et la mise en œuvre, que permet cette situation, d’un terrain favorable, notamment d’un point de vue matériel, au progrès (je pense ici à la spécialisation impensable si chacun est forcé de pourvoir à ses propres besoins par des activités du secteur primaire ; seule une certaine redistribution des richesses permet, au-delà d’un certain seuil, un progrès technique). Il était plus généralement intéressant de voir quelles furent les influences du cadre matériel sur le progrès ou la stagnation d’un peuple.
Le tout reste donc accessible et intéressant (l’avant-dernier chapitre, ciblant les sciences, et notamment les mathématiques, m’a paru moins intéressant, moins synthétique, mais reste à mon avis nécessaire).