Vivre un an en réduisant au maximum son empreinte environnementale, un sacré challenge ! La démarche entreprise par l’auteur il y a déjà 10 ans est un peu folle, mais pleine d’espoir.
Colin Beavan vit à New York et réalise un jour qu’il est un peu trop donneur de leçon, sans jamais vraiment s’engager lui même. Et au lieu d’essayer de changer les autres il se dit qu’il devrait d’abord se changer lui même. Il embarque alors sa famille dans ce défi fou d’un an.
Ne plus produire de déchets, se passer d’électricité, de voiture, de réfrigérateur, d’ascenseur, … Le défi est juste énorme. Devoir changer aussi brutalement ses habitudes et son confort de citadin sans avoir systématiquement des alternatives est franchement rude, ce qui attire immanquablement notre curiosité et crée des situations amusantes.
Je soutiens et félicite la démarche qui, à travers l’exemple et sans jamais juger, permet aux gens d’être sensibilisés à la cause et de semer une petite graine de démarche responsable dans leur esprit.
Je suis personnellement une démarche similaire mais sans me mettre autant de contraintes. J’ai commencé le livre en me disant que l’idée était louable, mais vouée à l’échec car cela relève de l’impossible de se mettre autant de pression d’un coup. Toutefois l’expérience était vraiment très intéressante car elle reste avant toute chose une “expérience” et non un choix direct de vie. L’auteur expérimente et subit bon nombre d’échecs avant de trouver les bonnes solutions. Ce n’est pas tant le résultat qui compte mais finalement la démarche et la réflexion derrière. Bien malgré lui, il finit par attirer l’attention des media et se retrouve sans avoir rien demandé propulsé porte parole de cette démarche de décroissance et d’attitude plus responsable. Et grâce à cette publicité il réussit à toucher énormément de monde !
Clairement ce n’est pas à la portée de tout le monde. Comme il l’indique dans son livre, l’Homme a énormément de mal à changer. Le changement n’est pas forcément confortable ni agréable. Il faut trouver un courage immense pour se lancer dans le grand bain sans savoir nager. Colin Beavan nous fait part de ses doutes, de ses échecs et des très nombreuses difficultés qu’il rencontre. La tâche est ardue, au début son entourage a du mal à accepter son choix. La pression qu’il est mise tout seul est énorme, et je comprends tellement car j’ai été dans la même situation. Mais assez rapidement il se retrouve à fédérer tout un mouvement et s’en sort plutôt bien au final. On voit même un changement radical dans sa vie personnelle et familiale. Bien qu’il continue à se mettre lui même la pression à l’issu du défi, il semble ressortir bien plus heureux et épanoui de l’expérience.
Cela illustre magnifiquement la démarche que j’essaie moi même de suivre. En adoptant une démarche plus responsable, plus humaine et sociale, notre vie devient immanquablement meilleure et il est difficile de ne pas finir heureux. Dès lors, on rayonne sur notre entourage qui ne manque pas d’être impacté et lui même touché par le virus.