Nous étions des être vivants par Nina in the rain
Je n'ai strictement aucun atome crochu avec la veine du « roman social » tel qu'on l'écrit de nos jours. Non pas que je n'aie aucune conscience politique, mais je ne ressens pas le besoin de lire des histoires du monde de l'entreprise, pour moi ce n'est pas un sujet très porteur dirons-nous. J'avais lu il y a quelques temps le Farenheit 2010 d'Isabelle Desesquelles qui m'avait laissé un goût amer dans la bouche, probablement parce qu'il suivait la déliquescence d'une entreprise du monde du livre. Dans Nous étions des êtres vivants, c'est le destin d'un groupe de presse. Mais la narration chorale, les phrases brèves, le côté « brèves de machine à café » ne m'ont pas séduite. Les personnages m'ont tous semblé désagréables, certains par leur attitude défaitistes, d'autres exactement à l'inverse par une acceptation de toutes les concessions imaginables. Entre temps, l'éternelle opposition entre l'ogre-patron et les gentils salariés m'a saoulée, ou plutôt ne m'a pas tiré la moindre étincelle d'intérêt. Quel dommage, il m'avait pourtant semblé prometteur...