Nous étions les hommes par amnezik666
L’auteur sait faire monter la pression crescendo, l’intrigue commence doucement, on en arrive même à se demander si on tient vraiment un thriller entre les mains, mais peu à peu le doute n’est plus permis, non seulement c’est un thriller mais en plus il est diablement efficace et rondement mené (la dernière partie mettra vos nerfs à rude épreuve). Outre l’intrigue principale qui suit le périple, plein de surprises, de Kinross et Cooper on trouve d’autres intervenants dont on ne comprend pas tout de suite ni leur rôle, ni leur implication, mais une fois encore Gilles Legardinier régit son petit monde en véritable chef d’orchestre, tout s’imbrique parfaitement en temps et en heure.
En plus d’une intrigue captivante le roman repose aussi sur des personnages bien travaillés, bien entendu ceux de Kinross et Cooper occupent le centre de la scène et de fait bénéficient d’un soin particulier mais les autres ne sont pas pour autant laissés pour compte ; pour ma part j’ai particulièrement apprécié David Hold, tout au long du récit il émane de lui un subtil mélange de froideur et de chaleur, sans parler d’une bonne dose de mystère.
N’étant pas un spécialiste en matière de maladies neurodégénératives en général et d’Alzheimer en particulier , je ne me prononcerai quant aux aspects techniques abordés dans le bouquin, dans ses remerciements l’auteur indique que beaucoup d’éléments abordés sont vrais (sources à l’appui), je n’ai aucune raison de mettre sa parole en doute ; par contre je me rassure en me disant que la forme aigüe développée dans le roman est une fiction (ou une base réelle largement amplifiée pour les besoins du récit). Il n’en reste que par son approche humaine de la maladie l’auteur donne encore plus de profondeur à son récit déjà bien dense.