Eh oui, nous naissons tous nus, alors pourquoi ne pourrions nous pas en faire autant à notre mort, à l'apogée de notre existence, dans le plus simple apparat, délaissés de nos biens ? C'est la réflexion que pose l'auteur James Blish en fin des années 70, dans un contexte d'éveil écologique lent et comateux où, comme tiré d'un long songe de surconsommation et American Way Of Life, les États Unis se rendent compte que la fin d'une ère est proche, et elle est géologique.
Dès décennies avant qu'on officialise l'anthropocène, Blish dépeint une fin du monde imminente, dans un contexte de planète à bout de souffle et étouffée par le plastique. En injectant plusieurs données réelles dans son récit de SF, il réussit, malgré un début lent et balbutiant, à mêler humour absurde et essai écologique en une poignée de pages.