Des personnages tous plus ou moins paumés, décalés par rapport au monde, pas totalement en phase.
Un univers de drogue, d'alcool et de sexe.
Des sentiments et des sensations justes, livrés avec concision, dans un style presque brut et sans détour.
Des fins comme des couperets, souvent.
A la lecture, chaque nouvelle parvenait à me transporter tout à côté de ses protagonistes, mais ils demeurent mystérieux, éthérés souvent, comme des symboles, des représentations, plus que des personnes palpables et réelles. Un peu gênant, mais pas trop. Cela dit, sitôt la nouvelle terminée, je les oublie. Ça fait une petite semaine que j'ai terminé ce livre, et je ne me souviens de pratiquement aucune des histoires. Quelques images, quelques passages très marquants, une atmosphère générale (glauque, de solitude, d'incommunicabilité).
Et une vraie frustration, à me dire : Laura Hird ferait bien mieux à s'étaler plus, à sortir du cadre de la nouvelle pour faire une longue histoire, donner une épaisseur à ses personnages, et ne pas précipiter la fin.
Pas totalement convaincue, même si je lui reconnais de belles qualités, il m'a vraiment manqué quelque chose de consistant à quoi m'accrocher.