Recueillir dans la ville éternelle le dernier soupir de Pauline de Beaumont ou dormir à la belle étoile loin de ses bases en grignotant de l'herbe pour survivre, tout en se remémorant ses premières années passées dans les coursives d'un château lugubre dominé par les apparitions soudaines d'une jambe de bois.
Qui n'en a pas inconsciemment rêvé malgré certaines contraintes plutôt que de bailler aux corneilles du matin au soir dans un rationnel privé de toute transcendance bonne ou mauvaise.
Une odeur du temps permettant à toute une galerie sensitive de se révéler par la parole ou l'écrit plutôt que d'être une ressource passive ne faisant que se soumettre aux concepts son temps.
C'est par des décibels convaincants et une prose mordante que l'on finit par exister en devenant dans l'extase ou la douleur Sainte Beuve, Paul-Jean Toulet, Aragon, André Malraux et bien d'autres..
De l'atmosphère bourgeoise et feutrée de François Mauriac en passant par la métaphysique tourmentée de Jorge Luis Borges via l'imaginaire et l'ordre de Roger Gallois tout n'est qu'une abondance de lumière et de bons mots ayant permis à des privilégiés de se nourrir de leur propre différence.
Un catalogue impressionnant de critiques, d'auteurs et de poètes maintenu ou révélé par un admirable conteur profondément imprégné par la transpiration sensorielle de nombreux lettrés ayant opté pour l'élaboration d'un parcours.