Caprice et enfantillages !

Odile fait des caprices ! Et des gros en plus !

Alors je sais, la violence ne résoudra rien, la fessée non plus. Je suis plutôt d'accord sur l'idée que corriger son enfant à l'excès n'est pas spécialement la meilleure des thérapies...
Mais mon DIEU ! Qu'est ce que j'avais envie de choper cette petite peste par la culotte et de lui mettre une claque au cul !

C'est pourquoi cet album à un point positif et un négatif.
Positivement, il aborde le thème du caprice, sujet sensible chez l'enfant. Il exprime bien la peine que ressentent les parents quand cette chipie décide de n'en faire qu'à sa tête. Parce que oui, un caprice, ça fatigue, ça peine.

MAIS, point négatif : il n'y a pas de "non" dans cette histoire. Alors, je veux bien qu'un livre traite de ce sujet, mais enfin ! Dire Non, posément, sans céder, inflexible, autoritaire, c'est quand même pas la mer à boire ?

Voilà le problème de cet ouvrage, il n'a pas de solution. Car c'est seulement quand Odile l'a décidé que son caprice se fini.

Sauf que ça ne marche pas comme ça Mademoiselle.
Alors, non, je n'ai personnellement pas d'enfants, donc je sais que je m'engage sur un terrain miné. Au risque de passer pour une bien pensante (et si je vous fais cette impression, je m'en excuse, car ce n'est pas le but), je ne juge personne, je critique juste l'ouvrage en lui même.

Au delà de ça, l'illustration est plaisante par sa simplicité, on identifie rapidement les personnages. Ce sont les couleurs qui définissent en quelque sorte ce qui est vivant de ce qu'il ne l'est pas. Et ce qui est "magique" également.

Le jeu de mot entre Odile et Crocodile est accrocheur ! Je me suis souvenue qu'enfant je me demandais souvent si le capitaine Crochet dans "Peter Pan" avait vraiment été digéré par le crocodile ou s'il était simplement coincé à l'intérieur.

Sur ce, bonne lecture !