Critique d'Ohan de UNO Chiyo
J'ai été amenée à lire ce récit touchant, trop peu connu, un peu par hasard. Le genre de hasard que l'on chérit et ma lecture ne m'en a pas été moins plaisante.
En effet, s'il on a peu d'informations sur l'auteure, dont le Wikipédia français est en majorité alimenté par la postface d'Ohan par ailleurs, on peut reconnaitre un style particulier, intimiste et d'une grande fluidité, retranscrit par la talentueuse traductrice Dominique Palmé.
On se surprend (ou pas) à s'accrocher à cette indécision chez le narrateur aux émotions et sentiments très complexes qu'il ne comprend pas toujours, à admirer des figures de femmes fortes à bien des égards qu'elle soit infiniment vertueuse, d'une ambition sans limites ou d'une ténacité exemplaire, à découvrir des liens familiaux complexes aux rencontres atypiques.
Il va s'en dire que les confessions du narrateur, empreintes d'une profonde culpabilité que l'ombre de la honte poursuit tout le récit malgré une volonté de repentance, sont touchantes pour bien des raisons. Bien évidemment, j'ai été bouleversée par cette tragédie, d'une part par le fait même de l'injustice qu'est la mort d'un enfant et redoublée par les conditions dans lesquelles il meurt, mais étonnement d'autant plus par les sentiments déchirants, les descriptions intérieures confondantes qu'il nous livre.
En bref, c'est une œuvre surprenante, émouvante et intimiste, à la lecture fluide, concise mais intense.
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Créée
le 5 nov. 2020
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