Open City par Nina in the rain
Il y a une chose que j’aime avec Denoël, c’est qu’ils perpétuent la tradition des envois d’épreuves plutôt que des livres définitifs. J’adore les épreuves parce qu’elles sont mystérieuses. Juste le titre, l’auteur, pas de couverture ni de résumé : on prend le livre sans aucun préjugé ni idée préconçue. On plonge dedans sans savoir ce qu’on va y trouver et, pour moi, c’est un plaisir que cette surprise absolue. Après, c’est sûr que c’est moins joli dans la bibliothèque, mais mes étagères sont remplies d’un tel bric-à-brac de couleurs, de formats et d’éditeurs que ça importe peu.
J’ai donc commencé Open City dans un flou absolu. Comme en plus c’est un premier roman, je n’avais pas à quoi me raccrocher, pas de « ah tiens je pensais ça » ou « c’était mieux avant ». J’ai lu assez peu de premiers romans cette année, ça me manque un peu. Je me suis retrouvée face à un style qui n’est pas mon préféré : le roman contemplatif. Open City est une longue déambulation dans New York, la réflexion d’un afro-américain sur sa ville et sur sa vie. On y croise des personnages attachants et j’ai été assez intriguée par le cours de cette histoire qui, même si elle semble ne rien raconter, parle quand même très bien de solitude et d’intégration. Cependant, j’ai réellement eu du mal à m’attacher à l’histoire, aux personnages, j’ai souvent perdu le fil par manque de concentration… ou d’envie. Je pense que ça tient à moi et qu’Open City est réellement un bon roman. Juste, pas ma came comme qui dirait.
Open City est un texte curieux, un petit OVNI qui devrait séduire les amateurs.