L'homme pur

[cette critique ne concerne que le texte ornement et crime de ce livre]

Un point de vue intéressant, avec lequel on n'a pas besoin d'être d'accord (tout court ou pour apprécier ce livre), mais qui vaut le détour.

En gros, pour Loos, le goût de l'ornement c'est celui de l'Homme primitif.
Dans l'ensemble, sa réflexion est assez vraie et annonce bien l'esthétique qui s'est développée un peu plus tard au XXème siècle. Ce qui est génial, c'est qu'il est tellement persuadé que le dépouillement est le signe de l'homme arrivé à l'apogée de son évolution qu'il arrive à nous pondre un truc pratiquement raciste. Il n'hésite nous sortir des affirmations comme le fait que dessiner dans les WC est le signe de pulsions sexuelles enfantines ou que tous les tatoués qui meurent en liberté sont morts juste avant de commettre un crime. C'est une autre époque.
La fin est d'autant plus surprenante qu'il adoucit gentiment son propos, ce qui arrive un peu contre toute logique mais est intéressant.

C'est surtout le ton qui m'a fait sourire, et même rire. Je me doute que ce n'est pas le but recherché (mais c'est justement ça qui est amusant), et je me sens obligée de dire que le fond aussi vaut qu'on s'attelle à cette lecture.