Fiche technique

Auteur :

Frédéric Ploton
Genre : Vie pratiqueDate de publication (pays d'origine) : Parution France : mai 2006

Éditeur :

Tana Editions
ISBN : 9782845672680

Résumé : Ce livre donne pour la première fois toute la mesure du phénomène de la sieste à tous ceux qui n'osent franchir le pas qui les conduit à leur lit.Extrait du livre:Voilà, ce livre vous propose donc autant d'arguments que d'illustrations pour faire vôtre cette science nouvelle. AMIS SIESTEURS, NE SOYEZ PLUS RAILLÿS, MONTRÿS DU DOIGT, CONSPUÿS. PORTEZ HAUT ET FIER L'HONNEUR DE VOTRE REPOS QUOTIDIEN ! FAITES DE LA SIESTOLOGIE UN ART DE VIVRE TEL QU'IL SERA DE NATURE ÿ CONVERTIR CHACUNE ET CHACUN ! Mais, comme avant de goûter au plaisir du somme, il faut en passer par celui des mots, je voulais aussi vous entretenir du débat linguistique qui fait rage au sein de cette communauté siestologique informelle que vous venez de rejoindre. ÿ divers passages de cet ouvrage, vous pourrez en effet retrouver le verbe intransitif «siester» qui ne figure dans aucun dictionnaire. Ni Larousse, ni Robert, ni encore moins leur vénérable ancêtre le Littré ne le mentionnent. En français, c'est un fait, la sieste demeure désespérément substantive. Une lacune qui s'explique principalement par l'origine étymologique du mot «sieste». La sieste, en latin, c'était en effet la sexto bora, c'est-à-dire la sixième heure de la journée, c'est-à-dire midi au soleil soit environ 14 heures pour nous. Juste après le déjeuner, heure traditionnelle de la sieste dans les pays méditerranéens. Difficile, on le comprend bien, de faire passer un substantif d'état à un verbe d'action. Les linguistes s'insurgeront même de cette contradiction dans les termes qui consisterait à donner au fait de siester, état en apparence subi, synonyme d'inertie, un verbe d'action. Comment peut-on «siester», puisque sombrer dans la sieste est justement la quintessence de la passivité et de l'abandon ?