Fiche technique

Auteur :

Mathieu Fortunio
Genre : RomanDate de publication (pays d'origine) : Parution France : mars 2009

Éditeur :

Jean-Paul Bayol
ISBN : 9782916913186

Résumé : Alors un secret pour commencer, que je te demande de ne surtout pas répéter : je suis un chat. Un chat qui rêve de chiennerie, certes, mais un chat.Le jour où tu regarderas un film espagnol, que je poserai ma tête sur tes genoux et que tu me caresseras le crâne, ne sois pas surpris de m'entendre ronronner.Déjà que je ne peux te promettre d'être fidèle après notre rencontre, comment peux-tu croire que je le serai avant ? J'en ai connu, des marlous comme toi : entre la sainte et la pute, pas d'espace libre. Alors range-moi dans la catégorie des salopes, et devenons amis, puisque les putes te font gerber.De toute façon tu ne m'empêcheras pas de t'aimer ni de penser à toi, ce soir, quand on me fera haleter sur le matelas d'une cabine.Na !Mathieu Fortunio a peur de vivre, mais pas des mau­vais garçons. Vit aux Etats-Unis, mais raffole des nuits parisiennes. Etudie la littérature, mais pense que le réel écrase la fiction - et nous le prouve, récit en main.Extrait du livre :A KaïsVers midi, métro Opéra, j'ai cru défaillir. J'ai croisé le regard d'un garçon que par mégarde j'ai pris pour toi. Il n'était pourtant pas ton sosie, mais son regard, la violente mendicité de son regard, son exigence d'em­poigne, m'a sonné comme ces paires de gifles qu'on sait si bien donner dans le cinéma hollywoodien des années 50.Un aller-retour bref et fugace qui claque bien et donne du fard aux joues.Je te remercie, cher Kaïs, pour cette gifle magistrale, j'en ai encore la joue cuisante.Je te remercie, cher Kaïs, d'avoir si joliment brisé mon coeur. C'était une fade porcelaine sur son étagère, qui grâce à toi est devenue une petite oeuvre d'art sur le carrelage de ma cuisine.Il est vrai que la mémoire anesthésie : qui suis-je pour le nier ?Il est vrai que si tu baisais bien mal, je redonnerais volontiers mon cul pour prendre une nouvelle raclée.Dieu que tu baisais mal Et quel égoïsme, quelle fatuité ! J'étais pourtant comblé au coeur de cette défaite. La faute à ton regard. La première fois qu