George Harper est bâti comme une armoire à glace, a des mains comme des battoirs à linge et une tête à intimider le plus téméraire des caïds de la côte. George Harper est laid comme un pou et a tout d'une brute épaisse. Par ailleurs, il est marié à un des plus jolis brins de fille qu'on ait vu se balader sur les plages de Floride cet été là.
Tout serait pour le mieux dans le meilleurs des mondes sauf que voilà, Mme Harper accuse son époux, ecchymoses à l'appui, que celui-ci l'a battue pas plus tard que la veille. Notre King-Kong de mari a à peine le temps de bredouiller trois mots pour sa défense qu'on retrouve sa blonde liée, battue et carbonisée sur un terrain vague. Avec deux témoins qui chargent son affreux bonhomme.
L'affaire semble entendue...
Sauf que Matthew Hope, l'avocat chargé de défendre Harper, entend bien prouver l'innoncence de son client.
Mais encore faudrait-il que celui-ci y mette de la bonne volonté !
Comme toujours dans les romans de McBain on retrouve ce mélange de rigueur pour ce qui est de l'intrigue policière elle-même (tout se tient) et d'humour dans les dialogues. McBain aime ses personnages et réussit à nous les faire aimer. Même les personnages secondaires, comme dans ces films noirs des années 50.
Et en filigrane, un regard tout en lucidité et ironie sur le racisme anti-noir qui caractérisait déjà l'Amérique des années 80 et qui s'est encore manifesté récemment.
Un bon polar.
8/10