Planetfall
6.6
Planetfall

livre de Emma Newman ()

Un livre fort étrange, à la fois intéressant et pénible à lire.


Le style est un peu lourdingue, avec des répétitions à n'en plus finir d'imprimer, imprimantes, sur-impression, c'est vrai qu'on en fait une overdose, surtout dans la première moitié.
De plus, on erre dans le flou complet quasiment jusqu'à la fin du livre, on ne sait absolument pas où l'auteure veut en venir.


C'était aussi un pari risqué d'écrire en "je", un livre où la narratrice apparaît, en avançant dans le livre, de plus en plus tarée. Je n'adhère pas à ce choix, d'ailleurs. C'est extrêmement pénible par moments d'être dans sa tête. Il y a pas mal de redites, car les allers-retours dans ses souvenirs sont parfois chaotiques, avec beaucoup de personnages secondaires (voire tertiaires tellement on ne sait rien sur eux...).


Ce livre souffre donc de gros défauts.


Et c'est dommage. C'est dommage parce qu'il y a de l'idée, il y a un fond vraiment sympa, avec une recherche de vie "bio-acceptable", sans que je comprenne exactement d'où sort leur énergie, ni les métaux indispensables, dont ils doivent avoir grand besoin, avec tous ces implants, ces imprimantes, ces ordis, ces IAs, ces réseaux, ces recycleurs de matériaux automatiques, etc... L'auteure semble n'avoir pas tellement pensé à ça, tout ça fonctionne "par magie", une lacune de plus, car ça établit son roman sur une incohérence de base...


J'avoue donc que j'ai fini ce livre "en diagonale", je voulais savoir la fin (qui est assez bizarre, à dire vrai). Et bon, oui on flirte avec la métaphysique, mais d'assez loin, hein.
En fait, on a énormément de descriptions "physiques", des choses, de la "cité de Dieu", des maisons, des "impressions" (ahaha), de la société bâtie par ces colons, mais le métaphysique, dans tout ça, est à peine évoqué. C'est pas parce que la base de l'expédition c'est "on part à la recherche de Dieu" que ça en fait un roman profond et métaphysique, lol.
Si vous le lisez, ne le lisez pas pour ça, sinon vous allez être très déçu ! Pour moi c'est de la littérature YA et "easy-reader", qui se rapproche plus de l'urban-fantasy en vogue actuellement que de la SF "Clarkienne" ou "Silverbergienne"...


Bref, c'est pas génial, mais c'est pas totalement nul non plus...

Créée

le 27 avr. 2018

Critique lue 132 fois

Valerie Tatooa

Écrit par

Critique lue 132 fois

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