Entre classicisme et romantisme
J'ai toujours adoré, en littérature comme au cinéma, les "grandes" fins; les derniers vers d'un poème scellent toujours mon opinion sur l'intégralité. Et pour moi, c'est la force romantique de ce recueil (et de Vigny en général). Quasiment tous les poèmes ont une fin qui résonne à l'oreille du lecteur. C'est d'ailleurs avec "Dolorida" que j'ai eu ma première expérience de "poils qui se hérissent tellement c'est magnifique!". Mais l'effet marche également avec "Le Somnambule", "Les amants de Montmorency" ou encore "Eloa", pour peu que le lecteur prenne la peine d'arriver au bout, étant donné le gigantisme de l'oeuvre.
Bref, c'est comme si chaque texte était une semaine de l'Avent et que les derniers vers signaient l'ouverture tant attendue des cadeaux de Noël...
Selon moi, Vigny montre ici (et dans l'autre recueil "Les Destinées") qu'il est vraiment l'un des plus grands poètes français.