Léopoldine, dite Nine, a près de 10 ans. Elle est au CM2 et va bientôt entrer au collège. Elle tient son journal, qui commence dans ce roman au 28 février et se finit pratiquement au moment de son 10ème anniversaire. Nine, dans ce journal, tient la chronique de la fin du mariage de ses parents, de ses interrogations face à ça et aussi celles de son frère. Comment faire avec deux maisons, retrouver des habitudes, les projets de famille qui ne seront plus à l’ordre du jour, une organisation à revoir… Comme la plupart des élèves de sa classe, elle sera enfant de divorcés.
Comme le démontre Nine, ce divorce fait partie des aléas de la vie. Comme tout enfant, elle pense être responsable de la séparation de ses parents, ils pensent ne plus être aimés. Pourtant, les parents n’ont pas pris en otage leurs enfants. Pour cela, l’auteur a bien réussi son coup. Les enfants se sont aperçus que les parents se disputaient souvent, que leur amour était mort mais pas l’amour pour leurs enfants. D’ailleurs, pour un enfant, il semblerait que l’un ne va pas sans l’autre. Mais Nine s’apercevra du contraire au fil de la relation que vont entretenir ses parents divorcés. Comme tout enfant, la famille recomposée sera aussi difficile à accepter, comme un nouvel homme, une nouvelle femme, de nouveaux enfants. Mais ce que veut Nine, c’est que l’un et l’autre retombent amoureux. La loi des chiffres, elle ne veut pas de chiffres impairs chez elle. Nine est une adolescente qui aime la littérature, la poésie, les chiffres, qui sait prendre soin de son frère quand il en a besoin, être là pour sa maman quand elle sent qu’elle n’est pas bien ou pour l’encourage en lui disant qu’elle est belle avant une sortie.
Ce roman est mignon, tendre. Il traite d’un sujet difficile pour les enfants. Mais grâce aux illustrations de Line T., à l’écriture de cette petite fille, la pilule passe assez bien. Mais ça, c’est l’avis d’une adulte. Je ne sais pas ce qu’en penserait un jeune adolescent. L’auteur, avec l’écriture de Nine, démontre dès le départ que les parents n’ont pas grand chose en commun, mais cette différence n’entraîne pas forcément une rupture. La mère est un peu fantasque et le père assez terre à terre. Chaque page est ornée d’un petit dessin qui traite du sujet lu dans chaque page.
L’évolution dans la vie, anniversaire, divorce, grandir, ça change en mieux ou pas.