Si Rambo est une saga cinématographique fort célèbre, ayant donné l'un des rôles les plus marquants de la carrière de Sylvester Stallone c'est avant cela un roman de David Morell, roman qui intéressera rapidement les studios de cinéma.
En tant que jeune des années 60, le romancier est frappé par la guerre au Vietnam et les affrontements aux USA entre les force de l'ordre et les étudiants, de tout cela a découlé ce roman qui est un peu pour l'auteur la guerre du Vietnam transposé sur le sol américain.
Rambo, tout court car le prénom John lui sera attribué lors du 1er film vient d'un milieu très modeste et son père est violent contre lui, il s'engage dans l'armée et intègre les bérets verts qui le forment en faisant de lui, une vraie machine de guerre.
Marqué par la guerre mais aussi par la prison, car il se fait attraper par les Vietcongs, il est donc prisonnier de guerre et il sera aussi torturé. Toutefois il parvient pourtant à s'en échapper, errant longtemps dans la jungle de manière presque sauvage et bestiale mais résistant grâce à sa formation militaire puis il sera récupéré par l'armée.
Au début du roman comme dans le tout premier film, il vagabonde de villes en villes à travers le pays, il va se frotter au shérif Teasle, un vétéran de la guerre de Corée.
Contrairement au film, le shérif du roman n'est pas ce bonhomme obtus et brutal qui s'en prend bêtement à Rambo, il est plus humain et même un certain lien les unit à causes des combats qu'ils ont connus.
Dans le roman Rambo tue beaucoup plus de personnes que dans le film, et sans que ce soit involontaire, en fait Rambo est moins attachant dans le roman qu'au cinéma, et le shérif Teasle du coup nous paraît moins incompréhensif comme homme.
Le lien entre Rambo et le colonel Trautman n'est pas si fort que dans les films, car si le colonel éprouve de la fierté pour son homme difficile à se faire rattraper par la police et la garde nationale, par contre il a formé les hommes qui ont à leur tour formé Rambo donc pas de liens réellement directs entre les 2 soldats.
Sans être de la grande littérature, David Morell signe tout de même un bon roman, un récit de traque haletant et sans concession, cela se lit d'une traite avec des passages hallucinants.
C'est sec et brut, on suit le parcours d'un traumatisé de la guerre traqué dans son propre pays.
P.S. : le nom du personnage vient du poète Rimbaud et d'une variété de pomme...