Premières neiges sur Pondichéry est un roman abstrus certes magnifiquement écrit, mais à quoi bon quand le propos est à ce point sibyllin... D'après l'éditeur, ce livre narre l'histoire de Hochéa Meintzel, violoniste virtuose qui accepte l'invitation d'un festival de musique carnatique à Chennai, en Inde du sud. Blessé dans sa chair par un attentat, c’est avec l’intention de ne plus revenir qu’il quitte Jérusalem. Il va alors vivre en Inde une cahotante équipée qui va le transporter dans bien des endroits singuliers. Je dis "d'après" car si c'est ce qu'il se passe dans ce roman, je cherche encore où – j'aurais été bien incapable de faire un quelconque résumé après ma lecture tant je fus largué !
La magnificence de son écriture sauve ce roman du désastre, mais quand vous ne comprenez pas le sens global du récit, lire une suite de belles phrases que vous n'arrivez à pas relier entre elles s'avère vite lassant. Heureusement que ce livre est court ! Vraiment, je n'ai pas compris ce qu'il arrivait au personnage principal ; vraiment, je n'ai pas saisi son périple. De plus, les longs apartés théologiques ont contribué à mon décrochage – si j'avais su que ce livre parlait autant de religion, je pense que je ne m'y serais pas intéressé.
Par contre, merci aux éditions Zulma de fournir à ses lecteurs des ouvrages de cette qualité – c'est un réel plaisir de tenir de tels objets entre ses mains ; quelle délectation de feuilleter un volume composé avec du papier au grammage élevé et à la texture si agréable. C'est vraiment dommage que ce plaisir physique ne fut dans le cas présent pas conjugué à un plaisir de lecture.