Presse, justice, liaisons dangereuses

Résumé : Entre la justice et les médias, rien ne va plus. Ou plutôt, tout va trop bien. D'un côté, soumise au jeu de la concurrence, une presse qui néglige la présomption d'innocence et s'improvise auxiliaire de justice. De l'autre, sommés de produire des coupables, des magistrats qui se prêtent malgré eux au «lynchage médiatique». Entre les deux, des innocents broyés par le «complexe médiatico-judiciaire», érigé en redresseur de torts.Entre l'information «de source judiciaire» et la justice-spectacle, existe-t-il encore une place pour l'indépendance et l'impartialité ? Comment protéger les citoyens des abus de pouvoir induits par la course aux résultats ? Le secret de l'instruction a-t-il sa place dans un musée ? Procès d'Outreau, affaire Alègre-Baudis où s'arrête la liberté de l'information ?Parce qu'il y va du fondement même de la démocratie, Georges Fenech dénonce le «pacte presse-justice». Et avance dix propositions pour garantir la liberté d'informer, l'indépendance de la justice, et pour replacer les droits de la défense au coeur du système judiciaire.Député UMP du Rhône, Georges Fenech, ancien juge d'instruction, a été chargé de dossiers sensibles tels le procès de l'ÿglise de Scientologie et l'assassinat du juge Renaud. Siégeant à la Commission des lois, il a été membre de la commission d'enquête d'Outreau. Il est l'auteur de plusieurs essais, dont Main basse sur la justice (Lattes, 1997), Face aux sectes (PUF 1999), Tolérance zéro (Grasset, 2001), Un juge en colère (Le Félin, 2005).Extrait du livre :La justice et la presse ne doivent pas nouer des pactes cachés et travailler sans règles déontologiques. Si le complexe médiatico-judiciaire peut parfois produire du bon, protéger les valeurs démocratiques, il peut souvent, comme ces dernières années, engendrer du mauvais, notamme