Ok soyons bien clair les loulous.

Kant ne rejette pas la métaphysique dans l'absolu pour cause de son insolubilité supposé. Il rejette juste une conception erroné que l'on a eu de la metaphysique jusqu'à lui. Celle qui fonctionne à la déduction, donc la logique physique, ou même à l'induction (pas logique mais still un phenomene physique), au travers donc toujours de la physique. C'est une métaphysique dogmatique, puisque rattachée à la physique. C'est donc une métaphysique qui n'en est pas une...

Kant est bien trop subtile pour adhérer au vomit Voltairien et Dider-otiste anti métaphysique qu'on retrouve partout durant les lumières.

En effet, Kant dit seulement que la métaphysique est en dehors des phénomènes. Mais il ne dit pas pour autant (c'est la qu'on fait souvent la confusion) que elle est à hors d'attente, et donc à abandonner.

Sinon ce serait par exemple pour Kant revenir à abandonner son bébé préfèré : la moral. Puisque la moral de Kant est transcendentalement, rendu possible donc, par la métaphysique. Mais pourtant celle-ci reste une moral pratique, une application pratique donc de la métaphysique. Ce qui reviens à dire que la métaphysique rest bien à quelque chose et qu'il serait bête de l'abandonner.

Pour Kant la métaphysique est nécessaire au monde, la raison logique (pure) est insuffisante et pleine d'antinomies que je ne détaillerai pas ici.(voir critique de la raison pure)

Il n'y a donc rien de plus rationnel que d'avoir la foi, que de supposer pouvoir accéder à l'au delà de la matière sans partir libéralement (le liberalisme philosophique c'est choisir son point de départ pour une réflexion) de la matière ou de quoi que ce soit de composé : c'est la foi rationnel.

Foi rationnel qui est elle même rendu possible (transandantalement donc) par le sujet metaphysicien : c'est la subjectivité transandental.

Ainsi donc la métaphysique futur se doit d'exister, mais différemment. Elle ne doit pas se baser sur des présupposés physiques. Elle se doit d'être ouverte(pour parler comme Rilke) , transandante, plutôt Augustinienne que Cartésienne. L'idéalisme allemand, et en particulier Hegel(la dialectique est un ensemble qui ne part pas du présent ou du passé, il n'y a pas de base presise, donc pas du liberalisme philosophique, c'est plutôt une transandance par l'ensemble) n'est donc en réalité pas si loin de Kant la dessus. Même si de nos triste jours, au temps (en France du moins) du reigne du positivisme et de la philo analytique, les Neo-Kantiens sont plus Neo que Kantiens... A l'exception de quelques auteurs à contre courant comme Quessada et Liogier dans leurs très bon Manifeste Métaphysique par exemple.

Ps : je sais que c'est plein de name et concept dropping et incompréhensible pour qui n'est pas initié. Mais ce livre n'est pas un livre habituellement lue par les novices donc je n'ai pas pris de précautions de vulgarisation. Pour me permettre ainsi d'aller vite à l'essentiel tout en situant le pb dans l'histoire des idées.

Dendenax
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le 13 déc. 2023

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