La nature, la vie en générale et celle des animaux me passionne depuis mon enfance. C’est cela aussi d’avoir été biberonner à coup de documentaires animaliers, cela laisse forcément des traces même après quelques décennies. J’assume et même je persiste.
Le livre de Carl Safina n’est pas aussi récent qu’on pourrait le croire. Il a fallu attendre près de deux ans pour avoir une traduction et c’est d’ailleurs son premier ouvrage disponible en France. Il faut donc croire que cette « littérature » ne passionne pas plus que cela dans l’hexagone. Espérons que son succès fera changer un peu d’avis les éditeurs francophones.
Alors oui les animaux ne sont pas nous, mais l’Homme reste un animal qu’il le veuille ou non, c’est une réalité donc on a forcément beaucoup à apprendre en les observant et en tentant de comprendre qui ils sont, comment ils fonctionnent, réagissent.
Les émotions seraient le propre de l’Homme ? Idem pour les sentiments ?
Il aura fallu attendre 2015 pour que le code civil considère, les animaux comme étant des êtres doués de sensibilité. Ce fut long, non ? Certes, il fallait que les scientifiques aient des preuves, mais de là à les considérer comme des meubles puisque tel était le cas auparavant, c’est énorme ! Et cela ne concerne pas les animaux sauvages… L’ouvrage de Carl Safina a donc toute son utilité.
Eléphants, loups, orques, à priori, on est loin de l’Homme et pourtant. Pas besoin d’être aussi proches biologiquement qu’avec nos cousins, les grands primates pour constater que les frontières entre nous et ces animaux sont plus floues, ténues qu’on ne le pense. Sans être pareils, on s’y retrouve.
C’est passionnant, bluffant, surprenant.
Lisez donc et voyez par vous-même…