Fiche technique

Auteur :

Georges Flipo
Genre : RomanDate de publication (pays d'origine) : Parution France : août 2008

Éditeur :

Anne Carriere Eds
ISBN : 9782843375002

Résumé : A ceux dont le passeport n'a jamais le temps de moisir dans un tiroir comme aux sédentaires invétérés, Georges Flipo propose quatorze nouvelles de voyage, et plus précisément de voyageurs : voyageurs en Asie, en Europe, en Afrique, en Amérique du Sud, continents que l'auteur a souvent parcourus. Pas de folklorisme ni de longues descriptions de panoramas, mais de prenantes histoires qui emmènent le voyageur - et le lecteur - un peu plus loin que prévu. Dans un cadre toujours différent, chaque personnage se révélera en allant au-delà de ses limites. Limites de ses souvenirs pour l'une, de ses préjugés pour l'autre. Tel autre ira aux confins de sa morale, de sa méchanceté ou de son cynisme. Telle autre encore à la poursuite de son rêve d'adolescente.Le style est fluide, le rythme enlevé, les portraits esquissés en rapides petites touches. Le ton oscille entre l'émotion et l'humour parfois acide.Quatorze nouvelles qui feront leur chemin dans la littérature de vovage. Nouvelliste pour la radio (Radio France, France Bleu), Georges Flipo a publié deux recueils de nouvelles, ainsi qu'un roman.Extrait du livre :En perdant une roue à l'entrée de Jalsamer, la ville dorée, la charrette tirée par un dromadaire avait créé un embouteillage très indien, souriant, bruyant, agité. Notre autocar s'y était enferré et nous avions tous eu le temps d'observer le petit garçon bossu, debout sur son tas d'ordures. Quel âge pouvait-il avoir ? Huit ans ? Douze ans ? C'est difficile à définir, l'âge d'un petit Indien bossu : il avait encore dans le regard le désespoir de l'enfant, et déjà la rage de l'adolescent. Nous savions seulement qu'il avait faim : les yeux dans le vague, il tendait le doigt vers sa bouche ouverte. À qui s'adressait-il ainsi ? Un peu au ciel, probablement à l'humanité. À tous ceux qui pouvaient se sentir un peu responsables, donc pas à mes voisins :- C'est triste, quand même, cette misère, soupira gravement Dupont Madame.- Tu ne vas pas recommencer ! s'agaça son mari. C