Quiproquos
Fiche technique
Auteur :
Malcolm GladwellGenre : EssaiDate de publication (pays d'origine) : septembre 2019Langue d'origine : AnglaisParution France : 11 mars 2020Éditeur :
Kero EditionsISBN : 9782702168271Résumé : Dans son dernier livre, Quiproquos, l'essayiste américain Malcom Gladwell souligne combien nous sommes nuls à interpréter les autres et notamment les inconnus. La plupart du temps, nous nous trompons à leur égard. Comme Chamberlain quand il rencontre Hitler, la plupart des juges pensent pouvoir confondre la vérité d'un accusé juste en perçant le coeur de leur regard. Hélas, ça ne fonctionne pas si bien. Nous sommes, contrairement à ce que l'on croit, de mauvaises machines à lire les autres. Pire, nos erreurs sont renforcées par nos jugements trop rapides sur les autres qui nous font prendre du bruit pour des signaux, l'apparence pour de l'information... Nous sommes incapables de détecter le mensonge. "Nous commençons par croire. Et nous arrêtons de croire seulement lorsque nos doutes atteignent un seuil où nous ne pouvons plus trouver d'explication convaincante." Nous optons toujours pour la vérité par défaut. Pour la confiance, afin de faciliter nos échanges sociaux. Nous pensons aussi que les gens sont transparents, que nous parvenons parfaitement à lire leurs expressions et émotions, mais là encore, nous surestimons l'expressivité des autres, comme de la nôtre. La transparence des émotions est un mythe. Nous jugeons des gens nerveux sans saisir leur contexte, culturel ou spécifique, tant il est souvent éloigné du nôtre. Nous sommes définitivement myopes. Gladwell ne propose pas de grandes solutions. Il nous rappelle juste à un peu plus d'humilité. Comme souvent dans les livres de Gladwell, le vrai apport de ses page-turner est dans les détails, dans quelques études qu'il pointe qui donnent un peu de profondeur aux banalités qu'il agence (comme ici, celles sur l'alcoolisme, sur la police ou celles sur la capacité des juges à se tromper). Gladwell est un conteur. Il délaie beaucoup trop, se perd en chemin. Au final, on garde tout de même l'impression qu'il nous a parlé pour ne pas nous dire grand chose d'autre que des évidences.