Où sont les points positifs ?

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J'avais entendu du bien de ce roman, malgré la violence présente. J'avais une soudaine envie de lire de la romance, ce qui n'est pas du tout mon genre, je lis principalement de la fantasy. Je n'aime pas ce qui est trop doux, niais, alors quand on m'a dit que l'univers était assez sombre, je me suis dit pourquoi pas.

Commençons par le 'seul' point positif que j'ai trouvé à ce livre. L'histoire se déroule au sein de la Bratva, la mafia russe, à New York. C'est un univers que je ne connais pas du tout, je n'ai jamais rien lu dessus, alors j'avais une certaine attente concernant le contexte. Mais au final, à part quelques noms russes, la Bratva n'apporte pas grand chose. Le contexte de la Bratva peut être intéressant, mais il est terriblement mal exploité, c'est très décevant.

J'avais entendu dire que les scènes de sexe entre Kisa et Alik étaient très dures et violentes. C'est vrai, le gars la maltraite, l'étrangle pendant l'acte, la frappe, la viole (à la fin du roman). Malgré cette violence de la part d'Alik pendant leurs parties de jambes en l'air, Kisa jouit quand même. Cherchez l'erreur, elle ne prend aucun plaisir à la violence (elle n'y consent pas). Alors oui, elle n'a pas le choix, c'est un mariage imposé, mais l'homme la terrifie la plupart du temps, et est gentil avec elle 30 secondes par jour. Pourtant elle continue de se dire qu'il y a du bon en lui. Aucune logique.
Ensuite, non, je n'ai pas été choquée par ces scènes très violente sur le fond, tout simplement parce que c'était terriblement mal écrit. Je ne sais pas si c'est la plume de l'auteur qui est comme ça, ou celle de la traductrice, mais c'était presque risible. Un vocabulaire extrêmement restreint utilisé pour l'acte sexuel, des "chatte" et "bite" à tout bout de champ, rien de positif là dedans.

L'intrigue repose sur l'attraction que ressent Kisa à propos d'un combattant du donjon (qui organise des combats à mort). Si on est un peu malin, on sait dès les premières pages l'identité de ce fameux Ruine. Elle se doute de l'identité de l'homme en question, avec qui elle a grandit, qu'elle a toujours aimé, elle le retrouve après dix ans, alors qu'il était présumé mort, et la première réaction de la fille, c'est d'avoir irrésistiblement envie de coucher avec. Elle le voit, et boum, j'ai les seins qui pointent, je suis en train de mouiller ma culotte et j'en passe. Où est la logique ? Elle retrouve quelqu'un qu'elle aime et qu'elle considère comme un membre de sa famille, et c'est sa première réaction, à ce stade ce n'est même plus énervant, c'est lassant.
Ruine a perdu la mémoire, il ne se souvient de rien, ni de son nom, de son âge, de sa famille, parce qu'il a été drogué pendant des années au goulag, mais étrangement il se rappelle de Kisa, les souvenirs lui reviennent. Elle veut qu'il se souvienne de leur première fois quand ils étaient ados ? Boum ! Comme par miracle il s'en souvient dans la minute qui suit. Faut pas abuser non plus, là je trouve que l'auteur nous prend vraiment pour des idiot(e)s.
Clairement, l'histoire n'a aucune structure, tous les évènements ne sont là que pour aboutir à une relation sexuelle, c'est tout simplement un livre de fesses, et pas une romance, pour moi.

La seule fois où j'ai approuvé le comportement de Kisa, où je me suis dit qu'elle réagissait enfin comme une humaine, c'est quand elle avoue être soulagée de savoir qu'Alik tue des prostituées, qu'il se défoule sur elles, comme ça Kisa évite d'être trop maltraitée. C'est horrible ? Oui, mais c'est déjà plus crédible.

Je savais qu'il y avait une suite, mais à la fin du roman, je ne voyait pas ce qu'il y avait à rajouter à cette "histoire". Je pensais peut-être acheter la suite si je la trouvais d'occasion pas trop chère, mais quand j'ai vu le résumé, j'ai tout simplement abandonné l'idée. Le tome 2 se concentre sur la meilleure amie de Kisa, qui va elle aussi tomber amoureuse d'un combattant du donjon (de ce que j'ai compris). En gros c'est le même schéma qui se répète. Inintéressant au possible.