Rec, Stop and Play par yodeux

Les liseuses permettent de réduire le coût de production et facilitent la distribution des livres.
Du coup, le lecteur est assailli de nouveaux auteurs, et ne sait plus trop faire son choix.
Au delà des choix politiques des grosses maisons d'édition, qui produisent des eBooks au même prix que les versions papiers, de petites maisons d'édition tentent de faire connaitre des auteurs méritants et imaginatifs.
Ainsi, Numériklivres, après avoir édité Le Waldganger, roman à épisodes pas mal foutu, propose un court roman de Charlotte Charpot qui traite du sujet à la mode du moment : la fin du monde.

Ce qui distingue tout d'abord le récit c'est la forme employée, une simple transcription des messages laissés sur un dictaphone par un ingénieur et, parfois, par des membres de sa famille.
D'un point de vue totalement subjectif, le lecteur est entrainé dans les constatations du quotidien de cet homme qui assiste à la deliquescence de la société.

Impossible d'en dire plus, le livre étant très court (une cinquantaine de page à peine). Mais pour 3€ et si vous avez une liseuse, voilà un petit récit lu rapidement qui changera un peu du quotidien littéraire de l'été.

Il y a certes quelques lourdeurs, ces énervants rappels du titre à tout bout de champ sensés rappeler que nous lisons un dictaphone, mais l'engagement de l'auteur, sa volonté de dénoncer les travers de notre société et de ses politiques en seulement quelques dizaines de pages poussent à vouloir l'encourager dans cette direction, et quoi de mieux pour ça que de lire son livre !