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Fiche technique

Titre original : Fekete Reneszànsz

Auteur :

Miklós Szentkuthy
Genre : Essai

Illustrateur :

Le Théâtre des Opérations
Date de publication (pays d'origine) : 1939Langue d'origine : Hongrois

Traducteurs :

Zéno Bianu, Georges Kassai
Parution France : 1991

Éditeurs :

Vies Parallèles, Phébus
ISBN : 9782960155945Aussi connu sous le nom de : Le bréviaire de Saint-Orphée - Tome 2

Groupe :

Le bréviaire de Saint-Orphée

Résumé : Renaissance noire, deuxième tome du chef d’œuvre de Miklos Szentkuthy, Le Bréviaire de Saint-Orphée, est centré sur la personnalité de Monteverdi. Mais le centre chez Szentkuthy est très large ou comme percé de traverses. Et approcher Monteverdi se fait chez lui avec Saint-Dunstan, Brunelleschi ou Roger Ascham. Soit un Evêque mort en 988, l’inventeur de la perspective au 15ème siècle ou le précepteur de Elisabeth Tudor, mort en 1568, soit un an avant la naissance du génial créateur de l’Orfeo. C’est bien la première chose qui frappe à la lecture de Renaissance noire : l’anachronisme. Non pas l’anachronisme vécu comme erreur, ni forçage, mais comme procédé. Par lequel se construit la possibilité de recomposer une histoire qui ne soit plus une succession d’instant mais un flux. Un flux dont émerge l’idée d’un homme qui ne peut accéder vraiment à l’existence qu’hors de soi. Et dans ce flux qu’est l’histoire, si elle est vécue comme telle, se donnent à contempler des « périodes », des « tendances » qui ne sont plus cloisonnées mais issues, aussi, de leurs contraires. Disparait peu à peu le mirage d’une histoire progressive, logique, sagement « rangée », derrière la réalité d’un maelström. Du sein duquel douter d’un dieu peut être signe d’affectueux respect et la prière d’odieux blasphème. D’où l’harmonie d’une orbe peut surgir d’autre part que d’un esprit éthéré – chaque orbe jaillit des mains d’une fille de joie. La Renaissance de Miklos Szentkuthy est noire car reconnaissant provenir de son inverse, l’enchâsser dans une filiation sagement et strictement hellène la dépareillant de ce qui la constitue vraiment.