Fiche technique

Résumé : Le néokantisme fut le courant philosophique dominant en Allemagne des années 1870 au sortir de la Première Guerre mondiale. Il eut de très importants représentants en France, en Angleterre comme en Italie. Même s'il a subi, par moments, des éclipses importantes, il ne cesse de stimuler, plus ou moins directement, le débat philosophique tel qu'il se poursuit aujourd'hui. Le livre de Massimo Ferrari brosse un tableau extrêmement riche et précis du néokantisme saisi en son origine - dès avant 1860 - et jusqu'en ses derniers développements - notamment le Débat de Davos, opposant Heidegger et Cassirer. Chemin faisant, il délimite les principales évolutions des " retours à Kant ", passant d'un néocriticisme physiologique avec Helmholtz, Lange et Zeller, au kantisme méthodologique des écoles ultérieures : Bade (Windelband, Rickert) et Marbourg (Cohen, Natorp, Cassirer) pour l'essentiel. Mais il parvient aussi à situer des auteurs allemands plus isolés, ainsi que des philosophes français - tels Renouvier, Boutroux, Brunschvicg et la discussion avec Couturat et Poincaré. C'est non seulement le néokantisme qui s'en trouve éclairé, mais aussi les courants philosophiques qui s'y opposèrent dès la fin de la Première Guerre mondiale : les phénoménologies husserlienne puis heideggérienne, ainsi que le positivisme logique.