Si le recueil présente certainement un intérêt littéraire et historique pour comprendre le romantisme frénétique, j'avoue ne pas avoir particulièrement apprécié la poésie de Borel qui a franchement mal vieilli. Les poèmes sont extrêmement inégaux, mais certains sont très éloquents dans leur style : La Mort de Bailly ou La Corse par exemple, que j'ai beaucoup apprécié.
La structure du recueil est assez difficile à comprendre, j'ai plus l'impression d'avoir affaire à une compilation de poèmes mais j'ai peut-être loupé quelque chose. Il y a quand même quelque chose de touchant dans ce livre : derrière le côté tourmenté, la préface est pleine de dédicaces pour ses copains avec leurs pseudos kitsch - O'Neddy, Mac Keat.
Parfois, je trouve que Borel sonne un peu faux par volonté de faire ténébreux. C'est bien dommage car l'oeuvre présente certainement un intérêt - apparemment Breton et Aragon lui en ont trouvé un - mais elle semble assez embryonnaire. En revanche, la langue de Borel est très riche en terme de vocabulaire. Munissez vous d'un dictionnaire.
Je relirai certainement Borel, mais plutôt sa prose pour la prochaine fois.