Monstre sacré ou sacré monstre

Ce premier roman dresse le portrait de Léni Riefenstahl. Cette femme a été l’une des figures les plus marquantes du cinéma sous l’Allemagne Nazie, une danseuse reconnue et une photographe de talent.

Lilian Auzas est fasciné par cette artiste et cherche, en narrant son parcours, à savoir comment elle a pu mettre son génie au service de l’horreur.

De façon simple, sans fioriture, on suit les méandres de la vie de « La Riefenstahl » .

L’auteur pose donc un regard personnel sur ce personnage très contesté.
Et au fil des pages, loin d’être un monstre froid et sanguinaire, elle apparaît comme une femme en mal de reconnaissance, prête à tout pour être sur le devant de la scène et faire valoir son art.

En effet si elle a réalisé les films de propagande du Führer, elle n’a jamais pris la carte du parti et a toujours continué de travailler avec ses amis communistes et juifs malgré les lois de Nuremberg, alors était-elle vraiment convaincue par l’idéologie nazie?

Le livre ne répond pas à la question, il laisse des pistes, tente de déterminer qui était vraiment Léni Riefenstahl et quel rôle elle a joué pendant la période la plus sombre de notre histoire.

Un roman qui interroge et qui intéresse. Il est regrettable cependant qu’il soit si court, on aurait aimé en apprendre plus sur le caractère complexe de la réalisatrice.