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Il y a des auteurs qu'on suit pour de plus ou moins bonnes raisons, qui vont de j'aime bien son nom (ou pas, souvenez-vous de Goliarda Sapienza) à j'ai tellement aimé le premier roman que j'ai lu d'elle/de lui qu'il m'est inimaginable de le lâcher en si bonne voie. Là, pour le coup, les exemples sont légion, et c'est dans cette catégorie que je rangerais Virginie Ollagnier. À l'époque, en 2007, j'avais été époustouflée par Toutes ces vies qu'on abandonne. C'était un premier roman comme on aimerait en lire plus, doux, sensible. Ensuite il y a eu L'Incertain qui m'a tout autant tapé dans l'œil, et aujourd'hui voici le dernier-né, Rouge Argile. Ces trois romans m'ont plu, m'ont touchée, pour des raisons différentes mais aussi pour leur articulation centrale : les femmes, les femmes fortes qui décident de leur destin, les hommes qui les entourent, parfois les guident, souvent les suivent.

Rouge Argile continue dans cette lignée et nous emmène sur les traces de Rosa qui retourne au Maroc après la mort de celui qu'elle a toujours considéré comme son second père. Ce retour aux sources, terriblement touchant, m'a prise par la main et emmenée tout au long de l'histoire, tour à tour douce et terrible. Les différents personnages qui interviennent sont à la fois touchants et vivants (sauf Antoine, désolée, je ne l'aime définitivement pas) et on croirait écouter le récit d'une bouche amie. C'est un vrai plaisir de lecture que l'on souhaiterait ne jamais voir se terminer. On le referme des larmes dans les yeux et avec la promesse absolue que le prochain romain de Virginie Ollagnier, on se jettera dessus, c'est sûr !
Ninaintherain
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le 28 mars 2012

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