Après avoir lu tant de livres de Nicolas Bouvier ces derniers temps, j’ai lu Routes et déroutes, un livre sur Nicolas Bouvier. Il s’agit d’entretiens avec la journaliste Irène Lichtenstein-Fall, datant de 1991 et co-écrits par l’auteur lui-même.
En fait, à leur lecture, on a un peu l’impression d’avoir droit aux bonus DVD, avec commentaires du réalisateur, le tournage du tournage et même les scènes coupées. À ceci près qu’autant je déteste les bonus DVD, autant j’ai trouvé ces entretiens passionnants.
Il faut dire qu’au moment où Nicolas Bouvier parle, quasiment tous ses voyages sont derrière lui et s’il revient sur ses premières pérégrinations, c’est avec presque cinquante ans de recul. Et puis, même quand il parle de lui, Nicolas Bouvier est toujours un grand écrivain au verbe parfois facétieux.
On apprend beaucoup de choses sur l’homme, sur son enfance et – pour moi en tous cas – sur la Genève des années 1930-1940. Bien sûr, les voyages y sont aussi abordés, souvent sous un angle intérieur, intimiste.
Sans être complètement indispensable, Routes et déroutes est un compagnon passionnant pour qui, comme moi, s’intéresse de près à l’œuvre de Nicolas Bouvier.