Dans cette suite on sent un changement dans la plume de l’auteure. Les mots utilisés nous plongent un peu plus dans l’ambiance, l’époque vécue. Nous nous arrétons bien plus aussi sur les tenues et toilettes de nos personnages. Ils étaient survolés ou en tout cas légers dans le premier opus alors que dans celui-ci, à chaque introduction d’une nouvelle scène, tous les personnages sont détaillés du haut de leur coiffe jusqu’à la pointe de leurs bottines en cuir tané à l’intérieur doublé en peau de chèvre (hiver New-Yorkais oblige). J’ai trouvé cette concentration appréciable car clairement c’est ce que l’on recherche dans ces volumes, on souhaite s’himmerger le plus possible dans l’élite dorée, vivre ces frasques romanesques avec toutes les belles robes et accéssoires dont étaient vernies ces dames de l’époque. Ce luxe étouffant, ces modes éphémères ne durant pas plus de quelques semaines ou mois au plus long, tout ce paraître, ces faux-semblants à maintenir aux yeux des autres.


Avec cela viennent de nouveaux personnages principaux. Surplombant le devant de la scène, Diana HOLLAND, Penelope HAYES et Carolina BROAD, dont on apprend leurs pensées intimes, leurs envies les plus profondes et inavouées pour l’instant. Mis à part Henry Schoonmaker, seules les femmes occupent le plus gros des pages du roman. On y voit l’évolution de Diana, passant de l’enfance à l’état de femme amoureuse que la passion transporte, Penelope qui n’arrive toujours pas à avoir ce qu’elle souhaite réellement, à savoir l’amour d’Henry malgré ces nombreux complots et embuscades. Quand à Carolina, l’ancienne bonne à tout faire de la famille HOLLAND, son ascenssion dans la haute société, l’apprentissage de tous les codes de bonne civilité, de stature en société, du paraître avec les plus grands de la ville pour faire sa réputation, tout cela noirci et fini par changer notre humble jeunette. Si pleine d’espoirs louables et nobles, la voilà éprise de pouvoir et asssoiffée de richesse.


Ce tome révèle un peu plus les viscissitudes que l’argent peut apporter sur les gens. Même la plus bonne des personnes peut se faire ternir par l’âppat du gain. Personne n’est à l’abri de perdre pied, de se laisser aveugler par ses rancunes et l’élévation sociale, créant un abysse séparant les castes nobles des castes plus petites mais non plus recommandables qui l’ont vu grandir auparavant. Un livre plus fort de tragédies, de passion, d’amour, de machinations politiques et amoureuses.


Excellente suite qui me fait languir de continuer pour découvrir ce que nous réserve les articles du « Joyeux Dandy » en cette année 1900 sur les bords de New-York.


https://cenquellesalle.wordpress.com/2017/09/21/rumeurs/

ellenbooks
8
Écrit par

Créée

le 11 avr. 2021

Critique lue 29 fois

ellenbooks

Écrit par

Critique lue 29 fois

D'autres avis sur Rumeurs

Rumeurs
Pinupapple
6

Gossip Girl en 1899

Rumeurs est un roman adolescent qui est la suite de Rebelles que j'ai lu l'année dernière. Ne continuez donc pas à me lire si vous souhaitez découvrir cette saga car il y a quand même une intrigue...

le 25 août 2014

Rumeurs
Erato
7

Critique de Rumeurs par Erato

J'ai trouvé que le début se mettait lentement en place. Je m'ennuyais un peu. Puis, je me suis laissée entraînée dans ce tourbillon du 19è siècle, le chantage affectif, les amours contrariés et...

le 24 févr. 2011

Rumeurs
Laumie
8

Critique de Rumeurs par Laumie

Une suite digne de son prédécesseur (Rebelles). On en sait désormais plus sur le triangle Pénélope, Henry/Harry et Diana.

le 2 déc. 2010

Du même critique

Le Murder Club du jeudi
ellenbooks
7

Le murder club du jeudi

Je lorgnais sur ce petit bébé depuis sa sortie en grand format. Sa sortie en poche a été l’opportunité de sauter le pas !Venez passer un moment détente dans un village de retraite en plein essor...

le 12 juin 2022

2 j'aime

Les Oubliés
ellenbooks
8

Excellent roman

Qui sont ces oubliés ? Comment réussir à nommer, mettre sous lumière ceux qui n’existent plus pour personne ? Les incarcérés qui se sont retrouvés en prison alors qui étaient innocents. Ils sont...

le 30 nov. 2021

2 j'aime