J’avais beaucoup aimé Là où tombent les anges, lorsqu’on m’a proposé de lire ce livre pour mon club de lecture je n’ai pas hésité.
Nous sommes donc plongés dans l’univers d’Alta où les femmes sont les esclaves des hommes. Elles sont le mal personnifié. C’est pour les protégées leur dit-on qu’elles doivent vivre ainsi. Mais Gia commence à se poser des questions sur le monde dans lequel elle vit, surtout à l’approche de son mariage, arrangé bien sûr.
L’univers créé par l’auteur est très sombre, on sent dès le départ le poids de toutes les règles imposées aux femmes. D’autant plus qu’Alta est une ville troglodyte où personne n’a vu le soleil depuis des années.
Gia est un personnage qui s’aperçoit progressivement que les vérités dites par le pouvoir ne le sont peut-être pas vraiment. Mais elle est prête à se résoudre à suivre les traditions. Mais c’est par amour pour sa sœur Arienn qu’elle aura le courage de tout quitter, elle ne veut qu’elle ait la vie de toutes ces femmes. On voit tout au long du roman son tiraillement entre son envie de liberté et son endoctrinement.
L’histoire est mouvementée, entre les événements qui se passent à Alta et ceux dans les régions libres que nous vivons au travers de Gia.
J’ai beaucoup aimé les personnages secondaires tels que Valli, Nellio et Ruben. Ils aident Gia à sortir de son endoctrinement et lui montre leur combat pour la liberté qui nécessite des sacrifices.
Dans ce roman, comme dans le précédent, Charlotte Bousquet, prend la défense des femmes. Elle les place au cœur de ces romans pour mieux montrer la lutte des femmes. Ce roman bien qu’imaginaire à un écho très actuel parce qu’il existe bien des pays encore où les femmes sont endoctrinées ou asservies. Elle nous rappelle combien la liberté des femmes est quelque chose de très fragile qui peut être perdue à tout moment.
En bref, c’est un roman qui nous fait réfléchir sur la condition des femmes. Mais c’est aussi un roman rempli d’aventure et d’émotions qui ne m’a pas laissée indifférente.