J’aime les grandes fresques historiques à la Ken Follet, maître dans son domaine, et j’aime l’histoire des pays d’Amérique du Sud. Mais ici, on aurait pu garder que la partie documentaire et enlever le récit.
Cette fresque historique sur le développement du Brésil se déploie sur trois siècles et est contée dans huit tomes. J’ai pris le dernier tome. Logique me diriez vous ! Mais c’est ce qu’il peut arriver lorsque l’on achète sur un coup de tête. L’avantage avec ces romans, c’est que chaque tome est indépendant du précédent. J’ai pu donc me plonger dans cette histoire sans être complètement perdue. On va y retrouver trois parties qui nous relatent la vie de divers personnages, de l’empereur du Brésil aux esclaves libres. Nous sommes à la fin du XIXème siècle, le Brésil commence à se positionner comme un pays émergent et doit pour cela modifier certaines lois de son pays, en particulier celle sur l’esclavage. Entre conflit, amour et rejet, on est plongé dans ce pays magnifique qui se bat pour essayer de s’en sortir, mais le conflit n’est pas le même en fonction de son niveau dans la hiérarchie.
Comme chez Jorge Amado, on retrouve la forte présence de la nourriture, des épices, des fêtes, des couleurs, de la vie… C’est vrai que le roman est très complet et descriptif ce qui permet une immersion total au sein du Brésil. Mais là ou Jorge Amado nous montre des personnages vraies, avec une personnalité à part entière et une histoire profonde. Ici l’histoire est molle, les personnages manquent de profondeur et malheureusement ce roman nous laisse un gout amer dans la bouche. On se laisse submerger par les paysages mais au fond on ne nous apporte rien. Il nous manque l’étincelle qui passe de bien à génial et qui fera tendre un roman vers le coup de cœur. C’est dommage !