Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏
Savile Row
Fiche technique
Auteur :
James SherwoodGenre : Beau livreDate de publication (pays d'origine) : Parution France : 25 novembre 2010Éditeur :
l'EditeurISBN : 9782362010118, 9782362010118Résumé : «De tous les métiers d'art, celui de tailleur semble être celui où, dans les arts modernes, on réussit le mieux à faire des affaires (en or). On pourrait presque le comparer à l'art de la sorcellerie. Le raffinement a connu une évolution rapide dans ce type particulier de progrès scientifique. Aujourd'hui, impossible de trouver un seul tailleur dans le secteur classique de Saint James. Non ! Ils sont tous professeurs dans l'art de la coupe.» Voilà ce qu'écrivait le journal satirique londonien The Town le 7 avril 1838, dans un numéro conservé dans les archives de Henry Poole & Co. The Town décrivait ensuite l'art du bespoke, la «grande mesure» comme «le développement de la forme divine». Bien que The Town se moquât du culte naissant du bespoke dans le «Golden Mile» du quartier de Mayfair, où est situé Savile Row, la vénération pour la «grande mesure» - summum de l'élégance vestimentaire masculine - sera perpétuée jusqu'au XXIe siècle. Employé à tort et à travers ces derniers temps, le terme bespoke, degré supérieur du sur-mesure, fait uniquement référence à un costume conçu exclusivement pour un individu : il s'agit d'un processus au cours duquel les mesures du client sont prises à la main, son patron coupé manuellement et le tissu, cousu par de nombreuses mains, avec trois essayages en moyenne. L'opération complète demande environ cinquante-deux heures de travail, trois mois entre la commande et la livraison, et elle n'a guère varié depuis la description que l'on en faisait en 1838. Le fait que ces «professeurs dans l'art de la coupe» aient continué de coloniser ce même Golden Mile depuis plus de deux siècles tient un peu du miracle. Les racines du Row ont été plantées en 1667, lorsque le premier comte de Burlington, sir Richard «le Riche» Boyle, acheta une demeure dans Piccadilly, au poète de la Restauration sir John Denham. En 1718, le troisième comte de Burlington (qui se nommait lui aussi Richard Boyle) commença à construire Burlington House, un palais néo-palladien inspiré de son grand tour sur le continent, qui remplaça la demeure plus modeste de sir Denham. La rue désignée aujourd'hui par le nom de Savile Row (ainsi nommée d'après l'épouse du troisième comte, lady Dorothy Savile), fut aménagée sur les vergers qui avaient été plantés derrière Burlington House. Le palais lui-même a survécu et abrite aujourd'hui l'Académie royale des arts.