La vie d’Amaya bascule le jour où les gendarmes la trouvent près du corps de sa mère, morte de chagrin après le départ du père pour une autre femme.
La jeune fille de douze ans est alors envoyée dans une Maison d’Enfants à Caractère Social, puisque sa tante ne peut pas l’accueillir chez elle, faute de moyens. Dans ses bagages, elle emporte la robe flamenco de sa maman, sa poupée Soledad à qui elle confie tout et son courage, immense. Aux Coucous, elle fera la rencontre d’autres enfants que la vie a cabossés. Directeur, éducateurs, psychologue vont tenter de l’apprivoiser, mais ils ne sauront pas la protéger du pire.
C’est auprès de Madeleine et Pierrot, quelque part dans un refuge perdu dans le Vercors qu’Amaya va rassembler les petits morceaux d’elle-même et se reconstruire.
Bouleversant, poignant, sensible et tellement intelligent ! L’écriture de Mélanie Georgelin est belle, faussement légère. Elle parle de la vie, de la mort, des évènements qui parachutent les enfants dans le monde des adultes, bien avant l’heure.
Amaya interpelle le lecteur en le nommant Albert. Elle le positionne en témoin de chaque fêlure comme pour lui dire « Tu vois, la vie, elle fait ça aussi…». Certains chapitres nous proposent de voyager dans le monde des adultes pour compléter ce prisme sensible sur les différents aspects de l’aide social à l’enfance.
Il y a tellement d’humanité dans ce livre que l’on en sort grandit. Retourné, épluché, lessivé, mais grandit. Une belle leçon de résilience !
Dès 13 ans
Lissy
L’histoire nous est narrée par la protagoniste principale, Amaya, qui a douze ans et commence quand sa tante la récupère après plus d’une semaine passée auprès de sa mère morte par overdose de médicaments… Ça commence fort ! Le procédé narratif utilisé est l’adresse directe au lecteur, avec Amaya aux commandes, bien qu’il y ait quelques chapitres où l’histoire est racontée par des narrateurs extérieurs comme la psychologue ou l’éducatrice. La façon de s’exprimer de la jeune fille fait unpeu plus jeune que ses douze ans, le ton est assez décalé avec un côté faussement naïf et comme un peu philosophe, car mine de rien elle dit des choses profondes sans y toucher et d’une façon qui prête à sourire. Sauf que ça ne m’a pas fait sourire... J’ai beaucoup aimé ce genre-là à une époque, mais justement peut-être trop pour être surprise et séduite par un nouveau roman dans cette veine-là. Cela à plutôt eu tendance à me crisper dans la première partie du livre et à me garder à distance de l’héroïne à laquelle je n’arrivais pas à m’attacher, puis je me suis habituée ou alors c’était un peu moins marqué…
Mais bref ! Amaya suite au « sauvetage » par sa tante est envoyée au MECS (Maison d’Enfants à Caractère Social) des Coucous car cette dernière ne peut pas la garder chez elle. Dans ce foyer elle rencontre d’autres enfants de son âge, eux aussi fracassés par la vie, mais alors qu’elle commence à s’y sentir à peu près bien, à s’y être fait des amis et s’être laissée à peu près apprivoiser par des membres du personnel survient un drame qui l’en éloigne et l’envoie à la montagne chez un couple de retraités qui fait famille d’accueil temporaire.
J’ai trouvé que c’était une histoire un peu déjà vue. C’est bien sûr le genre de récit toujours touchant et émouvant, plein d’humanité, mais du coup je suis à mon grand regret passée à côté et cela n’a pas été l’émerveillement attendu après avoir lu tous les commentaires dithyrambiques à son sujet. J’aurais vraiment voulu accrocher plus et ce dès le début. J’ai vu la poésie et l’émotion contenues dans ce livre mais j’en suis restée à distance et c’est seulement dans le dernier tiers du livre que j’ai commencé à y être plus sensible et à davantage apprécier ma lecture.
Dès 13 ans.
Récit de vie
Thèmes : famille dysfonctionnelle, orpheline, humour décalé
Sandra