Ce triste moment où le Disque Monde devint une "franchise."

Après la lecture de ce volume, j'ai appris que Sourcellerie était le volume du Disque Monde que Pratchett aimait le moins, et je pense que je suis d'accord avec lui.


Coincé entre le chef d'oeuvre Mortimer et le très bons Trois Soeurcières, cet opus, basé sur la demande des fans de vouloir un retour de Rincevent, "formuléise" les livres du Disque-Monde au point d'en devenir un peu lassant :
- Retour des visages connus (Rincevent, Oook, le Bagage)
- Menace cosmique sur le point de détruire le Disque.
- Clins d'oeil en masse à des éléments de la série (Cohen le Barbare, LA MORT, etc...)
- Personnages souhaitant s'extraire de leurs clichés (La Barbare souhaite être coiffeuse, le Nerd veut être Barbare, le calife/seriph veut être poète...)
- On touille bien, et suite à des événements tous plus bizarres les uns que les autres, un climax apparaît qui est désamorcé par l'arrivé de Rincevent avec un truc ridicule.


Si l'on en retrouve les descriptions non-sensiques, j'ai eu du mal à retrouver la poésie de certains opus et eu l'impression d'avoir sous les yeux une aventure "forcée." Certes Pratchett a du style, pas mal de passages font mouches et sont agréables à lire, et celui-ci tente de se renouveler en parodiant un univers dans lequel il ne s'était pas aventuré (ici, les Milles et Unes nuits) mais on sent que c'est parfois créé à contre coeur. D'ailleurs beaucoup d'éléments posés ne servent à rien : la romance entre Conina et Nijel est évoqué pour ne plus jamais être creusée, l'intrigue autour du chapeau de l'Archimage tombe comme de l'eau de boudin et la fin est un poil expédiée. Et surtout, le personnage principal, Rincevent, ne semble plus avoir rien à dire : son personnage avait déjà été suffisamment creusé dans les deux premiers volumes et il plombe assez les dialogues par des réflexions prévisibles.


Sourcellerie est un volume qui se lit agréablement, même si on sent que l'auteur et l'univers sont capable de faire bien mieux.

le-mad-dog
6
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le 6 nov. 2015

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Mad Dog

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