Premier roman d’un auteur sur lequel peu d’informations biographiques circulent sur le net, Sous le compost est une œuvre particulièrement réussie pour un coup d’essai. Nicolas Maleski y narre l’histoire de Franck Van Pénitas, écrivain raté – entendez par là qu’il n’a jamais réussi à se faire publier, non pas qu’il soit dénué de talent – qui a suivi sa femme vétérinaire dans un village reculé, à flanc de montagne, où elle a trouvé du travail. Homme au foyer, il gère l’intendance de la maisonnée et, avec trois petites filles et une épouse croulant sous les obligations professionnelles, ce n’est pas une mince affaire. Malgré tout, Franck est heureux et épanoui dans sa vie, entre sa famille et son jardin qui lui occupe son temps libre. Mais tout va changer le jour où il va recevoir une lettre anonyme lui apprenant l’infidélité de sa femme, missive qui va avoir pour effet de le faire basculer à son tour dans le monde insidieux des relations extra-conjugales.
Le principal atout de ce brillantissime roman est le caractère du personnage principal qui va accueillir la nouvelle de l’infidélité de sa femme avec un flegme hors norme ; et ses réactions à la trahison conjugale vont donner lieu à un récit drôle et enlevé. Personnage fouillé qui se singularise par son côté un peu asocial, un peu misanthrope, Franck est la pièce maîtresse du roman autour de qui s’articule le récit.
Sous le compost est un premier roman d’une qualité indéniable et merveilleusement bien écrit : Nicolas Maleski utilise un vocabulaire riche et varié et mélange subtilement expressions argotiques et langage soutenu. Cette écriture captivante fait de ce roman un livre qui colle aux mains et qui procure un réel plaisir de lecture.